"Tu crées ton entreprise? Tu es bien courageuse!"
J’ai toujours adoré mon job! Même dans les jours les plus compliqués, et les plus longs. Etre journaliste a été l’objectif que je me suis fixée dès la classe de 3e. Alors j’ai tout mis en oeuvre au fil de ma scolarité pour atteindre ce but. Et à 22 ans, fraîchement diplômée, j’ai signé mon premier contrat en tant que journaliste de presse quotidienne régionale. Quinze plus tard, je tourne cette page pour en écrire une nouvelle. 2020 signe la naissance de Words Factory.
De salariée à entrepreneure
C’est un pas que l’on ne franchit pas facilement. En ce qui me concerne, il m’aura fallu 7 ans pour passer le cap. Non pas que je n’osais pas, mais c’est le temps dont j’ai eu besoin pour fait mûrir mon projet. A vrai dire, à aucun moment je n’ai eu peur. Dès le départ, j’étais sure de mon choix, mais la vie ne va pas forcément toujours dans la direction qu’on voudrait. Alors j’ai pris mon temps. J’ai découvert les joies de la maternité tout en réfléchissant au meilleur moyen pour m’épanouir professionnellement dans le domaine de la communication digitale. J’avais besoin de nouveaux défis, de nouvelles responsabilités… Et au fil du temps, mon projet de création d’entreprise a germé.
J’ai pris le temps d’analyser les compétences que j’avais et celles qu’il fallait développer. Je me suis formée, j’ai rencontré des (formidables) entrepreneurs, des personnes bienveillantes qui m’ont accompagnée dans mes réflexions. Notamment Daniel Schwartz, le fondateur du réseau Made in Moselle-Est. Tout était écrit sur le papier, il n’y avait plus qu’à se lancer. Alors il y a quelques mois, j’ai refermé le chapitre de « salariée » après 15 ans de carrière dans la même entreprise, et j’en ai ouvert un autre : celui d’ « entrepreneure ».
Du courage ? Plutôt le besoin de s'épanouir
Lorsque j’ai commencé à parler de mon projet autour de moi, un mot est revenu sans cesse : le courage. Une sorte de lithanie, qui m’a surprise. Car à aucun moment, je n’ai envisagé la création d’entreprise comme un acte courageux. Mais bien comme un accomplissement. Un choix de vie professionnelle pour m’épanouir.
Pourtant, sans cesse cette notion de courage est mise sur le tapis. En y réfléchissant, en en parlant autour de moi, j’ai pris conscience qu’il en fallait aussi du courage pour se mettre à son compte. C’était là, implicite, mais c’était là au fond de moi.
Et je me rends compte avec la crise sanitaire que nous traversons que nombreux sont ceux autour de moi qui ont aussi envie de prendre leur courage à deux mains. Et je ne peux que vous encourager! A condition bien entendu d’avoir un projet mûrement réfléchi.
L'ambition n'est pas forcément synonyme de succès
J’ai de l’ambition, c’est vrai. Et c’est une qualité prépondérante je pense pour entreprendre. Ca peut effrayer, engendrer de la jalousie. Oui parfois on est montré du doigt pour son ambition. C’est dommage, parce que c’est un élément moteur pour avancer. Mais attention! Etre ambitieux ne veut pas forcément dire que ce qu’on entreprend réussira forcément. Ce n’est qu’un ingrédient parmi d’autres.
Car devenir chef d’entreprise (même quand on est seul, on est le patron de sa boîte) n’est pas inné. Dans mon cas, j’ai des réflexes et des attitudes de salarié. Car c’est ce que j’ai toujours été. Mais cela ne doit pas devenir un handicap. Il faut apprendre à changer de posture. D’où l’intérêt là encore d’être entouré des bonnes personnes.
Se focaliser sur le positif
Parce qu’autant on est boosté par son entourage, autant on suscite des jalousies. Là encore, c’est bien dommage. Mais pourquoi se tracasser pour des choses sur lesquelles on n’a pas d’emprise? Mieux vaut se focaliser sur le POSITIF. Et donc se tourner vers les personnes bienveillantes.
Il peut s’agir d’amis, de membres de la famille, d’entrepreneurs… Ce qui peut paraître évident. Mais vous pourriez aussi être surpris et recevoir du soutien de personnes auxquelles vous ne vous attendiez pas. Ce qui enrichit encore votre parcours et votre expérience!
Je n’en suis qu’au début de mon aventure, mais je me nourris de ces échanges, de ces rencontres… parfois inattendus. Qui constituent d’autres éléments clés pour développer ma boîte.